Le réveil a été difficile, d’autant plus que je savais que c’était pour aller faire du yoga. Ça m’a paru rigolo en faisant le programme, mais là, j’avais juste envie de dormir. De plus, je savais qu’aucun d’entre nous n’avait jamais fait de yoga. En arrivant sur place, j’ai vite changé d’avis. Je me suis souvenu de la raison qui m’a fait choisir ça.

Un enterrement de vie de garçon avec des nanas à poil de A à Z c’est trop facile, je voulais faire un certain effort de créativité, d’autant plus que je savais que ça frustrerait trop Baptiste d’être exposé à autant de chair avant son mariage.

Pour le yoga cependant, j’ai fait une exception. En effet, la prof était une très jolie nénette et aussitôt arrivés et changés dans une salle dans laquelle nous étions seuls, elle a retiré le haut avec une dextérité qui nous a tout autant impressionnés que les atouts qu’elle a dévoilé. Comment vous dire ? Disons qu’on se souvient plus ou moins avoir fait du yoga, mais n’aller pas nous demander de vous répéter les exercices. Après s’être rincés les yeux, on s’est rincés le gosier avec une bière fraiche offerte qui nous a fait à tous un bien fou.

Sexy Yoga, EVG d'Enfer Budapest

Comme on n’est dans un pays dans lequel aucun de nous n’avait jamais été, on s’est quand même dit qu’on devrait goûter aux traditions locales, fussent-elles culinaires, sportives ou sociales. C’est pourquoi, après un déjeuner traditionnel, nous nous sommes rendus sur les lieux de notre activité de l’après-midi : un combat d’escrime. Les JO de 2016 et le médaillé d’or Áron Szilágyi on montré que c’était un sport qui faisait la fierté nationale hongroise.

Arrivés dans un sous-sol aménagé du centre-ville, nous avons enfilé les vestes blanches, les gants et les casques de protection et nous somme jetés les uns contre les autres à coup de fleuret, d’épée et de sabre. Le tout était encadré par un arbitre pro ce qui nous empêchait de faire n’importe quoi. On s’est vraiment bien amusés. Ça a même donné envie à Baptiste de commencer à prendre des cours d’escrime en France. Comme toujours, nous avons eu droit à notre tournée de bière fraiche et pour ceux, comme moi qui avaient encore soif, un bar était là, à notre disposition.

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La journée était cependant loin d’être terminée. Après avoir joué à d’Artagnan, Atos, Portos et Aramis, nous somme partis dîner dans un autre restaurant hongrois. Là, notre guide nous avait concocté une dégustation des spécialités locales, ainsi que certains alcools comme la Pálinka. Le repas était très bon, la gastronomie locale a le pouvoir d’être à la fois raffinée et très nourrissante. Je sais que les Français ont la réputation d’être casse-couilles à l’étranger, aussi, nous avons tous fait notre possible pour ne pas faire une tronche de dégoût lorsque nous avons vu le vin mélangé à l’eau gazeuse. Nous avons bien fait puisque c’était léger et tout-à-fait buvable.

Je rappelle que Baptiste n’est au courant de rien et découvre les événements au fur et à mesure qu’ils se produisent. C’est donc dans un autre sous-sol aménagé du centre ville que se déroulera la suite de notre programme sous la forme d’un labyrinthe de l’horreur…

Sur place, Dora, notre guide, nous expliqua les règles et nous informa qu’elle nous attendrait dans le café en face. En bas, on faisait moins les fiers que l’après midi. Il y en avait pour tous les goûts. Pour éviter de revenir en détail sur des réactions peut avantageuses et sur la multitude de mini arrêts cardiaques face à des effets très bien réalisés (lumière, sons, décors) je propose de passer à la suite du programme.

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On a donc rejoint Dora en face pour boire un verre, de là, on est partis dans un autre bar pour encore y boire un autre verre (je ne sais pas si vous avez comptés, mais avec hier ça fait beaucoup de verres…). Je disais donc, après quelques verres dans cet autre bar, deux gars sont entrés dans le bar, jean, veste en cuir, badge de police et nous ont demandé nos papiers. On les avait tous sur nous, sauf ce pauvre Baptiste à qui je l’avais planqué dans la chambre d’hôtel le matin même. Là, heureusement que je savais que c’était de la comédie, sinon je crois que j’aurais eu plus peur que dans le labyrinthe plus tôt. Ce n’était pas le cas de Baptiste, qui, au bord des larmes et en panique ne savait pas ce qui lui arrivait. Aux yeux de tous, Dora essayait de résonner les « policiers » mais qu’en savait-on, ils ne parlaient évidemment que le hongrois. Ils ont donc menotté Baptiste qui se soumit, apeuré et perplexe. Le moment où il a dû, je l’espère, commencer à s’apercevoir de la supercherie c’est quand les flics lui ont mis un sac en toile sur la tête. Une 15 de minutes plus tard, c’est une strip-teaseuse qui lui retira le sac dans le club de striptease où nous l’attendions : Surprise !

Essuyant les quelques larmes qui avaient échappé à son sang froid, Baptiste murmura un « enfoirés… » avant de lever sa coupe de champagne pour trinquer avec nous et d’éclater de rire. On a fini la soirée dans une boîte de nuit branchée du centre ville de Budapest avant d’aller récupérer nos affaires et d’être raccompagnés à l’aéroport. Je crois que Baptiste n’oubliera jamais Budapest et surtout, n’oubliera jamais ce que ses amis sont capables de faire pour lui.

White Hummer EVG d'Enfer Budapest