Enfin, le jour du départ était arrivé. Nous nous sommes retrouvés directement à Orly pour prendre un vol low-cost qui partait de là-bas. J’étais armé jusqu’aux dents ; deux-trois guides touristiques dans un sac-à-dos organisé à l’allemande, une pochette pour passeports, carte d’embarquement et autres documents importants qui se me sous la ceinture (sous le t-shirt, entre le pantalon et la caleçon, pas sous la ceinture en verticale, bref, vous avez compris).

J’étudiais en tantôt le plan de Budapest, tantôt les quelques forints hongrois que j’avais changé à l’aéroport (évidemment, avant de lire dans le guide que c’était déconseillé). Je suis arrivé avec une précision militaire deux heures avant l’heure du décollage. Pour faire des économies, on n’avait pris qu’un bagage en soute dans lequel on prévoyait de mettre les gels douche, parfums, shampooings et autres crèmes de tout le monde. J’ai donc stressé une bonne demi-heure avant que la clique ne commence à se pointer au compte-goutte, pour remplir cette valise qu’il me tardait d’enregistrer.

Bruno est arrivé avec une vingtaine de minutes de retard, se plaignant d’un itinéraire bouchonné et d’un chauffeur de taxi peu doué et peu scrupuleux. Je le cru; il avait l’habitude d’être à l’heure, lui. En revanche, les autres pignoufs ont débarqué comme des fleurs à quelques minutes à peine avant la fermeture de l’enregistrement. Le plus frustrant, c’est qu’on devait les attendre pour mettre leur merdier dans la valise. J’étais au bord de la crise de nerf lorsqu’avec un calme olympien et un dédain monumental, mes reproches furent balayés d’un « ben ça va, c’est pas un drame, on va pas louper l’avion ! ». J’appréhendais de devoir supporter cette nonchalance tout le long du week-end, mais j’optai pour ravaler ma fierté et boire une bière aussi fraîche que chère pour me calmer de l’autre côté du passage de sécurité. 

Finalement, l’alcool et l’euphorie du voyage aidant, l’ambiance se détendit rapidement et j’oubliais un instant le stress pour laisser place aux blagues, aux déconnades et aux fous-rires dont seuls nous avons le secret. 

Nous n’avons pas vu le temps du vol passer. En même pas deux heures, on était à l’aéroport de Budapest. Il faisait beau. Notre unique valise est arrivée relativement vite et nous avons pu gagner le terminal, où nous étions attendus. 

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J’avais complètement oublié ce détail, mais lors de l’organisation et de la correspondance avec EVG D’Enfer, je leur ai communiqué les détails du vol sur leur demande, je ne m’étais pas posé la question pourquoi, ou alors on me l’a dit puis je l’ai oublié. En tout cas ça a été une bonne surprise de voir une fille, jolie comme un cœur, nous attendre avec un panneau. En dehors du visuel plus qu’agréable l’avantage a surtout été de ne pas devoir se casser la tête avec le transport jusqu’au logement. Moi par fatigue j’aurais pris un taxi, mais je sais que Bruno, méfiant aurait protesté et aurai insisté pour se rendre à l’appartement par nos propres moyens, ce qui aurait nécessité plus d’efforts de management et d’organisation que mon état de fatigue ne me permettait à ce moment-là. Nous embarquâmes donc dans un minibus affrété exprès pour nous et en une vingtaine de minutes à peines, nous étions dans nos quartiers. 

Une fois nos sacs posés, notre charmante guide, nous fit savoir dans un français aussi parfait que son sourire, qu’elle reviendrait nous chercher avec une collègue à 20h pétantes dans le lobby. Elle nous recommanda de profiter de ce petit temps de repose car la soirée allait être longue et intense…