Je n’aime pas l’angoisse de la dernière minute. Bapt’ n’avait toujours pas de date pour son mariage, mais moi, je commençais déjà à stresser. Même si j’avais le sentiment rassurant d’avoir trouvé mon filon, j’étais inondé par un tsunami d’informations nouvelles et n’avais pas la moindre foutue idée d’où commencer.
Un problème me semblait déjà être résolu ; les prix étaient affichés en euros. Si ils ne l’avaient pas été, j’aurais perdu un temps fou à faire des calculs foireux et tout le monde sait que je déteste ça. Une chose était cependant sûre, il n’y a aucun autre site qui propose autant d’activités à des prix aussi avantageux, et ce, en français ! Je n’ai aucun problème avec l’anglais, mais je sais que ce n’est pas le cas de Julien (bien qu’il prétende vigoureusement le contraire !) ou de Bruno (qui lui, l’avoue presque avec une certaine fierté).
Mes deux difficultés principales étaient devenues le choix de nos dates, car même si nous n’étions que 4 à partir, trouver un long weekend qui convienne à tous n’allait pas être une mince affaire. Nous nous sommes finalement mis d’accord sur un mercredi-dimanche de début septembre. Ceci allait me laisser trois mois pour étudier les activités et mettre en place un plan d’enfer qui aille se graver non seulement dans la mémoire de Baptiste, mais également dans celles des deux zozos qui viendraient avec nous.
Nous sommes une bande de quatre copains qui ont chacun leurs différences, mais aussi et surtout leurs points en commun. Voici un rapide survol pour que vous compreniez :
Julien est un parisien. Pour ceux qui savent ce que cela veut dire, ce constat n’a pas besoin d’explications supplémentaires. Julien est un râleur ; Rien n’est jamais assez bon pour lui. Il sait tout toujours mieux que tout le monde, si ce n’est pas le cas, ce n’est certainement pas de sa faute. Par contre, il sait vraiment s’amuser et on peut toujours compter sur lui. Il sait quand il faut être sérieux et quand on peut déconner. Par exemple, on ne déconne pas avec Téléphone, Marion Cotillard, le bon vin ou le PSG.
Bruno a quitté la Haute-Savoie pour finir ses études de médecine à Paris. En vérité c’est un Suisse, mais ses grands parents sont nés en Italie. Ils ont émigrés en Suisse dans les années 50 et leurs salons de coiffure masculine ont connu un tel succès, qu’ils en ont ouvert une douzaine en dix ans à peine entre Genève et Lausanne. C’est un garçon simple, silencieux mais passionné. Il connaît la valeur de l’argent car ses parents ne l’ont jamais gâté, et ce malgré leur petite fortune. Il aime le foot, la bonne gastronomie (bien que parasité par un maladroit chauvinisme italien), les ragazze les voitures de collections.
Baptiste est un picard. Il est ingénieur informaticien et travaille pour des grosses sociétés en freelance. C’est le premier qui se marie d’entre nous quatre. C’est quelqu’un de plutôt de sérieux, il sait ce qu’il fait. On sait tous qu’un petit suivra certainement dans l’année, raison de plus pour faire en sorte que cet enterrement de vie de garçon soit le meilleur possible. Je connais Bapt’ depuis qu’on a 8 ans ; Nos parents allaient ensemble passer des étés soit à Biarritz, soit à Noirmoutier. Eux-mêmes se connaissent depuis au moins 35 ans. C’était donc tout à fait logique que ce soit moi qui organise son enterrement de vie de garçon.
Quant à votre fidèle serviteur, la manière de laquelle j’ai organisé et préparé cet événement vous en apprendra davantage sur ma personnalité. Avant de vous en dire plus, sachez que je m’appelle Cyril.